© SCO/Contains modified Copernicus data
Sous l’impulsion de la France et de son agence spatiale, le Centre national d’études spatiales (CNES), l’initiative internationale Space Climate Observatory (SCO)[1] est proposée faisant ainsi partie des 12 engagements internationaux pris à l’issue de la première édition du One Planet Summit en décembre 2017. Elle est officiellement lancée en juin 2019 lors du Salon du Bourget suite à la signature de la déclaration conjointe d’intérêt par 25 agences spatiales et 4 organisations internationales[2]. Le SCO international a pour objectif de mutualiser les données satellites et de faciliter leur utilisation. Plus particulièrement, le couplage des observations de la Terre par satellites aux modèles numériques et données de terrain permettra de proposer des pistes d’action et ainsi de faire du SCO un outil pertinent d’aide à la prise de décision. Depuis, l’initiative est en cours de structuration avec l’établissement pour 2022[3] d’une charte internationale pouvant être activée par un pays en cas de besoin dans le cadre d’un projet d’adaptation au dérèglement climatique.
Le SCO international se décline au niveau local à travers les SCO nationaux. Le SCO France est la déclinaison nationale de l’initiative internationale en France. Il a pour mission d’accompagner les politiques publiques et les acteurs nationaux sur les questions climatiques. Pour cela, le SCO France a pour but de faire émerger des projets portés par un consortium d’acteurs français qui répondent à des besoins locaux via des appels à projets[4]. Le 7 décembre 2021, le 1er congrès du SCO France a eu lieu et a permis de dresser un premier bilan de l’initiative. À ce jour, 43 projets expérimentés sur 66 territoires dont 36 projets français ont été labellisés[5] avec pour objectifs de développer en 24 mois des outils opérationnels d’aide à la décision pour l’atténuation et l’adaptation au dérèglement climatique. Ces projets portent sur des sujets variés tels que sur l’eau, l’agriculture, la biodiversité, la gestion des catastrophes naturelles et la santé[6].
À l'occasion de ce premier congrès, le CNES a sorti un livret, appelé Carnet de SCO, présentant ces 43 projets sous la forme de fiches synthétiques classés par thématique. À découvrir sans plus tarder ici ! (disponible aussi en anglais ici)
Références :
[1] Site officiel du SCO disponible ici
[2] L’observatoire spatial du climat a pris son envol au Bourget, CNES, 17 juin 2019, disponible ici
[3] CNESMAG – Space Climate Observatory (SCO), la data au service du territoire, CNES, 20 janvier 2020, disponible ici
[4] Charte de fonctionnement du SCO France, SCO France, septembre 2020, disponible ici
[5] Site officiel du SCO France disponible ici
[6] Liste de projets labellisés SCO disponible ici
Texte extrait de l'article de blog : « La Terre, une planète en pleine mutation, conséquence du réchauffement global ! » à découvrir ici.
À propos de l’auteur :
Jennifer Fernando est conseillère en stratégie environnementale basée sur l'utilisation des données de l'observation de la Terre par satellites. Elle accompagne les acteurs des territoires (établissements publics, collectivités, entreprises, ONG/associations/fondations, citoyens) qui souhaitent utiliser les données et images satellites dans le but de faciliter l'évaluation, la gestion et le suivi des ressources naturelles (eau, forêt, sol, air, écosystèmes, biodiversité) et des changements globaux (pollution, pénurie, dérèglement climatique). Elle accompagne également les acteurs de la communauté du spatial (start-ups, PME, ETI, agences spatiales) qui développent des missions spatiales et/ou exploitent les images et données satellites et qui souhaitent développer des applications au plus proche des besoins des utilisateurs finaux et les valoriser auprès d'eux.
Contact : jfernando.consulting@gmail.com
Site internet : https://www.jennifer-fernando.com
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